N'oublions pas que nous sommes tous des migrants.

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mardi 10 mai 2016

Souvent, l'amour nous donne des ailes. Il lui a donné un pays !


Petite présentation : 
Nadia Belghezli, née le 30 novembre 1965 en Belgique, est d’origine Algérienne et possède la double nationalité.
Mustapha Mouffok, né le 16 août 1955 en Algérie, est venu vivre en Belgique et possède également la double nationalité. Cela fait maintenant 25 ans qu’il vit dans notre – son – pays.

Jade Richez - Quand et pourquoi, votre mari est-il venu dans notre pays ?
Nadia Belghezli - Mon mari, Mustapha Mouffok, est arrivé en Belgique en août 1991 et avait 36 ans à l’époque. Comme il avait un travail là-bas, qu’il était indépendant, normalement il était question que nous nous marions et que j’aille vivre avec lui en Algérie. Mais finalement, j’ai changé d’avis et j’ai préféré qu’il vienne ici. Donc il a tout laissé tomber, a tout vendu et est venu en Belgique. Nous nous sommes marié le 28 septembre 1991.
J.R. – Puisque vous étiez ici et lui, là-bas, comment vous êtes-vous rencontré ?
N.B. – On s’est connu car ma cousine a épousé son frère ! Il est venu me voir une fois pour me demander ma main et voilà …
J.R. – Comment cela s’est-il passé au niveau du Visa ?
N.B. – Quand il est venu la première fois, il avait un Visa touristique mais pour qu’il puisse rester, il fallait qu’on se marie. Seulement, pour le faire venir, je devais avoir un travail or j’avais 18 ans lorsque nous nous sommes rencontrés, je rentrais à l’université où j’y ai fait 4 ans, ensuite j’ai fait une année de plus pour l’agrégation … Il m’a attendu toutes ces années ! On peut dire qu’il a été patient. On s’écrivait des lettres, il m’appelait, …
J.R. – L’intégration s’est-elle bien passée ?
N.B. - Au début, l’adaptation était difficile pour lui … Parce qu’en Algérie, il y a beaucoup de gens qui « vivent » dehors avec tout ce soleil alors qu’ici, il avait l’impression qu’il n’y avait personne dans les rues. Tout le monde vivait dans sa maison, chacun pour soi. Il disait que les gens courraient après le temps alors que là-bas, c’était beaucoup plus relax, plus décontracté. Mais par la suite, il s’est vraiment bien integré ! Il s’est fait des amis, tout le monde l’aime bien. D’ailleurs, quand il retourne en Algérie, il y va en tant que touriste : son pays maintenant, c’est la Belgique !
J.R. – A-t-il trouvé un travail directement ?

N.B. – Un an après son arrivée. Quand on est d’origine Algérienne, ce n’est pas toujours facile de trouver un emploi … De plus, il était son propre patron là-bas alors qu’ici, il a du retourner travailler pour quelqu’un d’autre. Ce n’était pas évident pour lui mais, heureusement, il s’adapte facilement !

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